1. Incarcéré-e-s
2. Le Bras Armé
3. Violence?
4. Agissons
Incarcéré-e-s
Bienvenu dans ce nouveau règne de la répression
Quand le système construit de plus en plus de prisons
Quand les pauvres et les étrangers sont criminalisés
Qu’on va jusqu’à leur reprocher le simple fait d’exister
Pour une manif interdite, une action politique
Pour une vitre brisée ou un flic insulté
A cause d’amendes impayées ou parce que t’as pas de papier
Tu finis en prison, tu finis enfermé-e
CONDAMNE-E à être enfermé-e
Des murs comme seul horizon, loin de tes proches et de ta famille pour plusieurs années, stigmatisé-e par la société
CONDAMNE-E à obéir aux matons
A ne plus jamais décider de tes activités, ne plus choisir ce que tu va manger ni à qui tu veux parler
CONDAMNE-E à perdre ton intimité
Tu n’es plus qu’un numéro mis à nu, tes objets personnels confisqués, à tout moment ta cellule peut être fouiller
CONDAMNE-E à perdre ton identité
A prouver ta soumission pour garder ta tranquillité, à demander la permission pour chaque acte, chaque geste, chaque pensée
La lutte anti-carcérale s’organise au quotidien
A l’intérieur des prisons: mutineries, grèves de la faim
Occupation, refus de retourner en cellule
Dégâts matériels, saccage,incendie et prise d’otage
La lutte anti-carcérale s’organise au quotidien
Montrons notre solidarité aux personnes incarcérées
Manifestations, sabotages, ballades et feux d’artifices
Ne nous laissons pas intimider par l’Etat et la police
SOLIDARITE AVEC LES PERSONNES INCARCEREES!
Le Bras Armé
Nous voilà dans l’Etat policier démocratique
L’ordre, la sécurité et toujours plus de flics
Dans notre monde où se creuse les inégalités
L’Etat n’oublie pas d’entretenir son bras armé
Les budgets sécuritaires continuent d’augmenter
L’insécurité justifie la répression
Grenades, flashballs, drones, lacrymos
La police poursuit sa militarisation
La police veille, la police ment, la police traque!
La science évolue et la technologie se précise
Le contrôle devient permanent, le fichage se généralise
Les caméras envahissent les rues, l’espace publique s’aseptise
La peur prend le dessus, la situation se radicalise
La police occupe le terrain, sa présence est intimidante
Les violences, les bavures se font de plus en plus fréquentes
La justice acquitte les flics, complice de l’impunité policière
Les médias ostracisent les meurtres, complice de l’impunité policière
La police ment, la police traque, la police frappe!
Délit de sale gueule et racisme généralisé
Les flics traquent systématiquement les minorités
Opposants politiques fichés et surveillés
Te demande pas pourquoi on fait les manifs masqués
Les forces de l’ordre ne sont pas gardiennes de la paix
Leur rôle est de permettre à la classe dominante
De se maintenir au pouvoir et de garder
Son emprise sur chaque aspects de nos vies – ACAB
La police traque, la police frappe, la police tue!
Violence?
Caisses cramées – Renvois forcés
Vitrines brisées – Maisons expulsées
Police caillassée – Militants tabassés
Centre ville saccagé – L’État d’urgence est déclaré
Au moindre débordements l’État nous traite de casseurs
De jeunes délinquants, de parasites et de perturbateurs
Comme si nos actes n’avaient absolument aucun sens
Comme si on ne revendiquait rien, à part la violence
Ce discours simpliste permet d’éviter les questions centrales
Qu’est ce que la violence en ces temps de casse sociale?
Est-ce qu’attaquer une banque c’est vraiment immoral?
Est-ce que nos vies, nos rues doivent être soumises au capital?
NON!
Face à l’État-Nation et au système capitaliste
Il y a des millions de personnes qui s’organisent et résistent
Qui luttent au quotidien contre des situations oppressantes
Qui pour viser l’impossible font le choix de l’action violente
La violence est avant tout une question de choix stratégique
Un moyen pour faire avancer nos idées politiques
Puisque nous prétendons changer radicalement le monde
Il faut sortir d’une logique légaliste inféconde
L’État, l’économie s’accommodent très bien du réformisme
Qui ne remet pas en cause les structures du capitalisme
Qui est toujours prêt à négocier les termes de l’oppression
Avec la classe dominante qui veut notre soumission
Prête à partager ses miettes avec nous en gages de bonne foi
En échange du respect strict de ses dogmes, de ses lois
Ainsi le dialogue social détourne l’attention de la masse
Et devient l’arme des riches dans la lutte des classes
La violence est avant tout une question de choix stratégique
Un outil pour dépasser nos peurs et nos limites
Non seulement l’État nous oppose sa force de répression
Mais il contrôle également notre imagination
Chaque citoyen a dans sa tête un flic qui lui fait peur
Et notre soumission passe pour la clé du bonheur
Ce sentiment d’impuissance n’est pas une fatalité
Il nous appartient de le comprendre et de le changer
En s’organisant, en agissant avec intelligence
On peut briser le monopole de la violence
S’attaquer aux symboles de l’oppression, au cœur du système
Prendre conscience de nos forces et confiance en nous-même
Agissons
Agissons!
Contre l’Etat et ses projets inutiles
Le capital qui veut nous rendre serviles
Leurs fausses démocraties mortifères
Ses élections, ses flics et ses frontières
Contre le sexisme et les violences machistes
Nos concitoyens et leur pensée raciste
Coincés dans leurs normes et leur binarité
Sclérosés par la publicité
Agissons!
Créons des espaces autogérés
Pour se rencontrer et s’organiser
Occupons des terrains, des maisons
A leurs problèmes, opposons nos solutions
Du sabotage à l’auto-réduction
Des bouffe pop’ au manifestations
C’est à nous toutes et tous de lutter
Contre ce système qui veut nous écraser